Fiscalité des meublés de tourisme en 2025

La fiscalité des meublés de tourisme a évolué en 2025. De nouvelles règles s’appliquent selon que votre logement est classé ou non classé, avec des conséquences directes sur vos impôts et vos choix de régime fiscal. Voici un résumé clair et à jour.
1. Nature des revenus
Les loyers tirés d’un meublé de tourisme (classé ou non) sont considérés comme des BIC (bénéfices industriels et commerciaux) et non comme des revenus fonciers. Ça surprend souvent, mais c’est la règle, car il s’agit d’une activité de location meublée.
2. Micro-BIC (régime simplifié par défaut)
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Applicable si vos recettes annuelles ne dépassent pas 15 000€ (77 700 € pour les meublés classés)
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Abattement forfaitaire de 30 % sur les recettes déclarées (pas de déduction des charges réelles)
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Exemple : 10 000 € de loyers encaissés → imposition sur 7 000 € seulement.
⚠️ Particularité : seuls les meublés de tourisme classés bénéficient d’un super abattement de 50 % (recettes ne dépassant pas les 77 700€). Sans classement, on reste sur l’abattement de base à 30 % (recettes ne dépassant pas les 15 000€).
3. Régime réel (optionnel ou obligatoire si > 77 700 €)
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Vous déclarez vos loyers, mais vous déduisez toutes les charges réelles : frais de conciergerie, intérêts d’emprunt, assurances, taxe foncière, charges de copropriété, frais d’entretien, etc.
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Vous pouvez amortir le bien immobilier (hors terrain) et le mobilier, ce qui permet parfois de réduire fortement le bénéfice imposable, voire de le rendre nul plusieurs années de suite.
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Comptabilité plus lourde, souvent avec l’aide d’un expert-comptable.
4. Cotisations sociales
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Si vos recettes locatives > 23 000 € / an ET qu’elles dépassent vos autres revenus d’activité, vous êtes considéré comme loueur en meublé professionnel (LMP). Cela entraîne des cotisations sociales et une fiscalité spécifique.
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Sinon, en LMNP (loueur en meublé non professionnel), vous relevez plutôt des prélèvements sociaux classiques (17,2 % sur le bénéfice imposable).
5. Taxe de séjour et autres impôts
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La commune peut appliquer une taxe de séjour (collectée par les plateforme comme Airbnb, Booking...).
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N’oubliez pas aussi la CFE (cotisation foncière des entreprises) : même une location saisonnière occasionnelle peut être redevable.
6. Réglementations locales et DPE
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Déclaration obligatoire en mairie pour toute location saisonnière.
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Dans certaines communes, autorisation de changement d’usage nécessaire.
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DPE (diagnostic de performance énergétique) obligatoire selon le calendrier fixé par la loi.
En savoir plus sur le classement des meubles de tourisme :